Les épreuves, crises, coups durs, nous amènent à grandir

(2/4) Suite de la conférence sur le développement personnel avec les auteurs Sophie Peters et Laurent Gounelle du 24/10/2018 au Centre culturel Athéna d’Auray (56) : 

M : Comment sortir la tête de l’eau après une épreuve ?

LG  : Certaines personnes peuvent ressentir fortement le besoin de reconnaissance d’être victime mais cela peut aussi être un piège. Boris Cyrulnik a décrit/précisé que le processus de résilience comporte la reconnaissance du statut provisoire de victime. Or c’est une chose difficile car elle s’accompagne d’un sentiment de honte, culpabilité, échec… Il est parfois plus facile de faire de sa vie un drame, l’égo adore le drame !

SP : La solution réside dans l’accueil et l’écoute au plus profond de soi. Dans toute vie, nous avons à un moment ou à un autre, le cœur brisé. La vie est un mouvement. Quand on souffre, se dire qu’on est tout puissant est dangereux. Je préfère le mot « détente » au mot « lâcher-prise » car celui-là signifie que l’on peut agir sur tout ce qui nous arrive, tout ce qui nous entoure, or ce n’est pas le cas !

Ce qui nous relie dans notre humanité : on se ressemble mais on ne connait pas nos propres maisons intérieures, or il est essentiel de connaître les différentes pièces de ces maisons…

Lorsque sur leur embarcation respective, deux navigateurs affront la tempête, l’un s’en sortira mieux que l’autre car il aura travaillé toute sa vie à travers les épreuves, il sera mieux préparé et saura comment agir même face à l’inattendu.

LG : On appelle « expériences » les épreuves, crises, coups durs… En fait ces expériences ont des fonctions : celles de nous amener à grandir, à passer à autre chose.

La première est bien connue : l’adolescence. Aucun changement n’est évident.

Les maladies qui remettent en cause la survie, pour les personnes qui sont dans l’acceptation, peuvent être accueillies et se voir attribuer un sens…

Nous ne sommes pas tous égaux face aux évènements. S’adresser à un professionnel de l’aide pour un regard neutre, avoir une curiosité de soi, peuvent permettre d’avancer sur son chemin de vie.

SP : En psychologie, « l’acceptation de la réalité » permet, selon Winnicot, de se soulager de la tension entre la réalité extérieure et la réalité intérieure à travers des expériences intermédiaires.

LG : Les voyages, les rencontres, apprendre à s’aimer, peuvent participer à notre propre construction…

SP : Savoir qui je suis vraiment est une mine d’informations sur les pistes de solution, même dans l’anecdotique ! Ce ne sont pas les choses qui sont importantes mais plutôt la manière dont je vois les choses ou comment vont les choses.

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