La pandémie, contrainte et opportunité de changement

Contre toute attente, un mystérieux phénomène vient frapper nos vies bien huilées pour ceux qui ont une activité ou une passion qui les occupent, et nos vies parfois chaotiques marquées par des ruptures d’ordre professionnel, social, sentimental…

L’élément invisible et ravageur qui prolifère dans notre univers du XXI siècle semble tout droit sortir d’un autre âge : un virus de chauve-souris transmis à l’homme par l’intermédiaire du pangolin, l’animal-hôte dont nous ne soupçonnions même pas l’existence il y a quelques semaines encore !

Ce qui au départ n’était qu’un épiphénomène dans une ville chinoise devient en quelques jours une épidémie, prend de l’ampleur et s’étend à l’échelle de la planète passant au stade de pandémie. Un climat de couvre-feu s’instaure. Le confinement est décrété par nos pays au fur et à mesure de son expansion, les frontières se rétablissent…

Du jour au lendemain, nous nous retrouvons à devoir cesser nos activités, nos loisirs, nos sorties, à garder nos enfants, à cohabiter avec nos jeunes étudiants ou à correspondre plus souvent pour s’assurer que tout va bien, à interrompre nos retrouvailles avec nos aînés, en famille ou entre amis, à renoncer à célébrer Pâques selon la tradition, à annuler nos congés voire à organiser le rapatriement dans l’urgence.

Pendant que les professionnels en première ligne se démènent à chaque instant pour sauver nos vies, ceux en deuxième ligne mettent en place des mesures de sécurité pour faire obstacle à la contamination. Chacun, à son niveau et à son rythme, prend conscience que cette crise sanitaire nous oblige à nous comporter différemment. Nous réduisons drastiquement nos déplacements, nous adoptons les gestes barrières, nous improvisons des masques de protection, nous prenons des nouvelles de nos proches, nous proposons notre aide aux personnes isolées, nous poursuivons nos activités à distance quand la situation le permet…

Nous réalisons aussi qu’il va falloir tenir dans la durée pendant cette période où nos repères sont perturbés. A cela s’ajoute l’ambiance anxiogène du flux continuel d’informations sur le sujet qui nous préoccupe tant. Se pose alors la question de comment organiser individuellement nos journées sans sombrer dans la morosité ?

  • La planification est un bon moyen pour se recentrer sur ce qui est important dans son travail et dans sa vie : rythmer son temps, choisir de faire ou de ne pas faire, prendre soin de soi, vont permettre de mieux maîtriser son énergie, garder le contrôle et avancer dans la direction qui fait sens pour chacun.
  • La communication bienveillante sera la clé d’une atmosphère rassurante, que le contexte soit familial, social, professionnel : générer de nouveaux liens et entretenir ses relations vont permettre de se soutenir, de se motiver et parfois de lancer des projets communs.
  • L’écoute de soi : prendre le temps de s’écouter, d’identifier ce qui nous fait du bien, trouver des moyens de s’occuper, faire preuve de créativité, réfléchir à comment embellir ou améliorer sa vie…

Durant cette période exceptionnelle du confinement, la prévention se présente comme la priorité. Le souci de l’autre n’en demeure pas moins un maillon indispensable à la survie humaine. Cela suppose de lâcher prise et de se faire confiance entre humains. Ce moment unique peut aussi être l’occasion de mettre à profit ses compétences et ses talents, de se repositionner sur ce qui fait sens, voire d’envisager l’avenir sous un autre angle…

 

” Human nature is resistant to change.

But if you are the master of your own change, it is easier to deal with and more rewarding.”